Le Conseil Economique et Social (CES) a ouvert, ce vendredi 11 juillet à Cotonou, les travaux de sa première session ordinaire de l’année 2025. Devant les Conseillers réunis en plénière, le président de l’institution, Conrad Gbaguidi, a placé cette session sous le signe de la responsabilité collective et de l’engagement au service des territoires.
Trente jours d’échanges pour faire avancer l’agenda du CES : telle est l’ambition affichée par les Conseillers du CES à l’occasion de cette session, la toute première de la 7ᵉ mandature installée en février dernier. En ouvrant les travaux, le président Conrad Gbaguidi a salué la mobilisation des membres de l’institution, qu’il a félicités pour leur implication lors des sessions départementales et pour leur appropriation rapide des textes régissant le fonctionnement du Conseil.
« Votre présence ici est l’illustration du sens aigu de responsabilité qui vous caractérise », a déclaré le président du CES. Il a rappelé que les dernières semaines ont été marquées par une intense activité sur le terrain, avec notamment le lancement des premières sessions extraordinaires des CES départementaux et la vulgarisation de lois majeures comme celle sur la chefferie traditionnelle et les aires culturelles.
Un ordre du jour ambitieux, découlant des priorités institutionnelles et de la volonté d’ancrer l’action du CES au plus près des populations, guidera les échanges. Dix-sept points figurent au programme, dont l’examen des résolutions du séminaire tripartite Gouvernement – Assemblée nationale – CES tenu le 30 mai 2025, la restitution des sessions départementales, ou encore l’étude de nouveaux sujets d’autosaisine. Des communications sont également prévues sur des textes récents, notamment les lois relatives à la santé sexuelle, aux discriminations liées au genre ou encore au Code pastoral.
Conrad Gbaguidi a insisté sur la nécessité, pour le CES, de renforcer sa présence territoriale et de développer une stratégie d’intervention claire, fondée sur des prescriptions concrètes à l’échelle des départements et des communes. Il s’agit, a-t-il rappelé, de démontrer l’utilité de l’institution auprès des citoyens et des décideurs.
Un appui politique assumé
Le président du Conseil économique et social n’a pas manqué de saluer la volonté politique du chef de l’État, Patrice Talon, dont l’implication, selon lui, permet au CES de mieux jouer son rôle dans le dispositif institutionnel national. Le séminaire tripartite du 30 mai, organisé à la Présidence de la République, incarne cette reconnaissance accrue et ouvre la voie à une meilleure articulation des missions du CES avec celles du Gouvernement et du Parlement.
« Qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles »
En conclusion, Conrad Gbaguidi a lancé un appel à l’engagement collectif, reprenant ce proverbe africain pour illustrer l’effort nécessaire à la réussite de la mission du CES. « Rien de précieux ne s’obtient sans effort, sans risque, sans engagement », a-t-il martelé, invitant les conseillers à faire preuve de lucidité et de courage dans les débats à venir.
Pendant un mois, les membres du Conseil économique et social auront donc à relever un défi de taille : démontrer que leur institution peut être à la fois force de proposition, partenaire des politiques publiques, et trait d’union entre les attentes citoyennes et les orientations de l’État.